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Gestion d’actifs : CIH Capital marque sa préférence pour le segment « Value »

08.01.2025 à 18 H 22 • Mis à jour le 14.02.2025 à 18 H 26 • Temps de lecture : 4 minutes
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Dans un environnement plutôt favorable, le segment « Value » du marché devrait réaliser une performance supérieure car il ne pâtit pas d’un risque de valorisation. En revanche, le stock picking sera déterminant pour les autres segments de la cote, explique dans une note d’analyse CIH Capital Management

La révision plurielle de la croissance marocaine sur Bloomberg ces dernières semaines traduit, une plus grande attention des opérateurs qui projettent, pour 2025, une poursuite favorable de la dynamique du Royaume, notent CIH Capital Management dans une note d’analyse publié en janvier.


Aussi, tout marché confondu, l’indice actions phare de la Bourse de Casablanca clôturent 2024 juste devant le marché américain et loin devant les autres places financières, poursuit la même source.


A cet instant, il y a lieu de s’interroger sur les motivations du marché lorsque l’on connait les incertitudes économiques de l’Union européenne qui est le premier partenaire du Maroc sur le plan des investissements et commercial.


Ces dernières années, le marché marocain a densifié sa diversification avec une plus forte représentativité de la Chine et des Etats-Unis parmi ses acheteurs.


Le Maroc, hub des investissements en Afrique du Nord

Par ailleurs, le Maroc continue de se positionner comme un hub stratégique pour les investissements en Afrique du Nord, grâce à sa stabilité économique, son ouverture aux marchés mondiaux et ses politiques incitatives pour les investisseurs étrangers.


Les perspectives de croissance (+3,9 %) établis par Bank Al Maghrib sur lesquelles se projettent également le consensus de marché (source Bloomberg) expriment une reconnaissance élargie de la vigueur de l’économie marocaine.


Indépendamment de cet agrégat, ses projections d’inflation (+2,4 %) et de réduction de son déficit budgétaire (4,2 % vs 4,5 % source Bank Al Maghrib) font état d’une expansion maitrisée de l’économie du Royaume.


Le Maroc, depuis plusieurs années, avait su renforcer ses partenariats et attirer, au-delà des plateformes de services, des industries importantes, en particulier dans l’aéronautique et l’automobile.


Ce développement économique a progressivement généré le développement d’une classe moyenne disposant d’un pouvoir d’achat lequel favorise la demande intérieure.


Ce sont aussi des transformations sociétales qui ont été réalisées permettant de conjuguer progressivement développement économique et progrès social dans l’objectif notamment de réduire les inégalités.


Parmi ces réalisations, il faut citer le droit des femmes, les décisions en matière d’environnement et la mise en place d’une sécurité sociale universelle.


Ce n’est donc pas sans raison que le Maroc a été désigné pour accueillir le concert des nations en 2030  un événement qui devrait attirer un afflux massif de touristes générant des revenus importants pour les secteurs liés à l’accueil.


En outre, la sélection du Maroc, comme pays organisateur de la Coupe du Monde, va nécessairement stimuler les investissements dans les infrastructures sportives et les projets de développement urbain qui bénéficieront directement à l’économie locale.


Les sponsors internationaux et les partenariats commerciaux seraient également renforcés, avec des marques de renom cherchant à associer leur image aux couleurs nationale.

Dans un marché où les opérateurs agissent par anticipation, les fondamentaux de l’économie marocaine légitime l’intérêt des intervenants qui ont contribué à une performance 2024 supérieur à celle des actions internationales (MASI RB +26 % vs MSCI World +18.7 % – Source Bloomberg).


D’autant plus que sur le plan microéconomique, les résultats publiés par les entreprises du secteur bancaire, de la construction et de la santé sont encourageants.


Risque de survalorisation

Toutefois, il convient, à cet instant, de noter un risque de survalorisation de certaines valeurs  l’évolution du MASI ayant été près de deux fois plus rapide que celle des profits.


De même sur le plan macroéconomique, les risques sur la production agricole peuvent affecter la croissance économique du pays. La variation des rendements, en fonction des aléas climatiques, peut impacter les projections économiques. Rappelons que le secteur agricole représente une part importante du PIB et que le niveau des récoltes influence la sécurité alimentaire, le prix des denrées et la dépendance aux importations.


A la faveur de ce qui précède, les principaux facteurs qui devraient stimuler le marché marocain pour ce début d’exercice sont :


-La baisse de l'aversion au risque du fait de la performance 2024 du marché des actions.


-Le niveau de rendement des actions (+3.2 %) qui rivalise avec le taux à 10 ans du Trésor marocain (Annexe 6).


-L'augmentation de la capacité bénéficiaire globale des entreprises.


S'agissant du marché des actions, les facteurs précités traduisent une croissance des bénéfices anticipés par action, un regain de la confiance des investisseurs et, à rendement équivalent (+3.2 %), une prime de risque supérieur au marché de taux pour un horizon d'investissement équivalent.


Le segment « Value » a la cote

Dans cet environnement, le segment « Value » du marché devrait réaliser une performance supérieure car il ne pâtit pas d’un risque de valorisation. En revanche, le stock picking sera déterminant pour les autres segments de la cote.


S'agissant du marché obligataire, la baisse du déficit budgétaire devrait entrainer un plus faible volume des émissions du Trésor et bénéficier à la contraction des spreads de crédit en raison du repli de la demande sur ce segment de marché.


Dans ce contexte, les conditions précitées sont favorables à une baisse des taux et donc, à l’appréciation des obligations déjà émises.

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Le Desk Datadesk