S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
En continu

Justice
Berlin inculpe un activiste rifain pour espionnage au profit de Rabat

05.06.2025 à 16 H 17 • Mis à jour le 05.06.2025 à 16 H 43 • Temps de lecture : 1 minutes
Par

Le parquet fédéral allemand a officiellement inculpé pour espionnage un ressortissant marocain, Youssef El Asrouti, qu’il accuse d’avoir transmis aux services de renseignement marocains, durant plusieurs années, des informations sensibles sur des opposants rifains installés en Allemagne. L'homme, arrêté en Espagne fin 2024, avait été extradé vers l’Allemagne en janvier 2025. Son inculpation a été rendue publique cette semaine par le bureau du procureur général après la présentation formelle de l’acte d’accusation devant le tribunal de Düsseldorf.


D’après les enquêteurs allemands, El Asrouti aurait agi en étroite collaboration avec un autre ressortissant marocain, Mohamed A., déjà condamné en 2023 à un an et neuf mois de prison avec sursis pour avoir espionné des membres du mouvement Hirak au profit de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur.


Les accusations portées contre Youssef El Asrouti se fondent sur plusieurs années d’enquête. Selon le procureur, il aurait activement recueilli des informations sur des militants issus du mouvement de contestation rifain, né dans la région du Nord en 2016. Le parquet soupçonne qu’il opérait pour le compte direct de la DGED, ciblant en particulier des figures exilées à Düsseldorf, considérée comme un des foyers de l’activisme rifain en Europe.


L’affaire prend une dimension plus sensible encore avec l’implication présumée d’un noyau militant bien identifié : Youssef El Asrouti serait proche du groupe des « Républicains rifains », piloté depuis Düsseldorf par Jaber El Ghadioui, dit « Yuba », connu pour ses prises de position ouvertement séparatistes. Les autorités allemandes affirment que les connexions de ce groupe s’étendent jusqu’en Algérie, ce qui confère à cette affaire une portée géopolitique particulière.


Rabat, de son côté, nie toute implication dans cette affaire. Dès le mois de janvier dernier, un responsable marocain avait affirmé à l’AFP que le suspect n’avait «  aucun lien avec les services de renseignement marocains  » et l’avait présenté comme un «  activiste radical  » hostile au Royaume.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk En continu