AgricultureCrise des visas: les exportations marocaines impactées

Malgré l'annonce, en décembre dernier, d'un retour à la normale de l'octroi des visas aux Marocains par la France, le problème persiste et entrave les exportations agricoles nationales, apprend-on du média spécialisé, Fresh Plaza.
Le vice-président de l'Association marocaine du transport routier intercontinental (AMTRI), Mourad Erraguragui, affirme à cette même source qu' « aujourd'hui encore, cette situation néfaste est présente. Le délai de traitement des visas atteint souvent 40 jours, de sorte qu'en fin de compte, 70 % des demandes des camionneurs sont refusées. Cela signifie l'immobilisation de 70 % de notre main-d'œuvre et de nos moyens. Cette situation entraîne des pertes financières et une pénurie de conducteurs. En fin de compte, toute la chaîne en souffre, du producteur au consommateur ».
Quand un visa est accordé, sa validité « ne dépasse pas 90 jours, et dès que le conducteur reçoit son visa, il commence une nouvelle demande en raison du temps d'attente exorbitant, sans parler des frais payés pour chaque demande, qui ne sont pas remboursés si le visa est refusé », poursuit-il.
En plus de ce frein administratif, le prix du carburant connait une hausse sans précédent. « Le carburant représente plus de 30 % des dépenses des transporteurs, et les prix de l'énergie au niveau mondial sont hors de contrôle, en raison de tous les conflits et tensions géopolitiques que le monde connaît actuellement », rappelle Erraguragui. Selon lui, il est nécessaire d'indexer le prix du transport routier au prix du carburant.