Paléontologie De nouvelles études démontrent une plus grande biodiversité de dinosaures à Draâ Tafilalet
Une équipe internationale de paléontologues des Pays-Bas, du Royaume-Uni, d'Argentine, d'Allemagne et de Belgique a réalisé de nouvelles méthodes récemment mises au point pour mesurer la diversité des espèces de dinosaures théropodes, sur des dents provenant du plateau des Kem Kem situé au sud-est du Maroc, dans la région de Draâ Tafilalet, apprend-on.
Cette nouvelle méthode qui a permis de réveler une espèce de théropode qui n'avait jamais été trouvée dans cette région, utilise à la fois l'analyse phylogénétique traditionnelle, l'analyse discriminante et l'apprentissage automatique, lit-on. Parmi les spécimens étudiés figuraient des dents des célèbres Spinosaurus et Carcharodontosaurus, connus dans des films tels que Jurassic Park.
Quelques « dents mystérieuses » ont également été analysées. L'équipe de recherche a alors découvert que les deux morphotypes de dents mystérieuses n'étaient pas des cousins du raptor de Jurassic Park, mais qu'ils appartenaient plutôt à l'Abelisauridae, un cousin éloigné du Tyrannosaurus et à un clade appelé Noasauridae, ce dernier étant très rare au Maroc.
« Ces dents se trouvaient dans des collections de musées depuis des décennies, mais cette nouvelle combinaison de techniques leur a redonné vie et, plus important encore, confirme la présence de noasauridés dans le Kem Kem, grâce à l'effort d'une équipe internationale », a déclaré dans ce sens le docteur Femke Holwerda, de l'université d'Utrecht.
Notons que les méthodes traditionnelles seules n'ont pas permis de trouver les Noasauridae, un petit théropode insaisissable parmi l'échantillon de dents. Cela montre que la nouvelle combinaison de méthodes est prometteuse pour les travaux futurs sur d'autres dinosaures, tels que les dinosaures à long cou, encore plus rares dans le Kem Kem, concluent les chercheurs.
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