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Libye
La bataille pour Tripoli fait rage, le bilan s’alourdit

08.04.2019 à 16 H 05 • Mis à jour le 08.04.2019 à 16 H 05 • Temps de lecture : 3 minutes
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Les forces du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, tentaient lundi de progresser vers le centre de Tripoli où le gouvernement du Premier ministre Fayez al Serraj, reconnu par la communauté internationale, a reçu le renfort de miliciens alliés venus de Misrata, une ville à l'est de la capitale.


L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, qui a pendant des années combattu avec l'appui de l'Egypte et des Emirats arabes unis les groupes islamistes dans l'est du pays, a progressé ces derniers mois vers le sud du pays et annoncé la semaine dernière son intention de prendre le contrôle de Tripoli.


A la suite de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée entre un gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, qui siège à Tripoli, et un gouvernement parallèle soutenu par Khalifa Haftar, qui dirige l'est du pays.


L'ANL a annoncé que 19 de ses combattants avaient été tués ces derniers jours dans les combats pour Tripoli.


Le ministère de la Santé du GNA a quant à lui avancé lundi un bilan d'au moins 25 morts et 80 blessés dans les combats de ces jours-ci dans le sud de Tripoli. Ce bilan concerne aussi bien les combattants que les civils - une famille entière ayant péri dans les violences, a précisé à Reuters le porte-parole du ministère.


Selon les Nations unies, les affrontements ont déplacé 2.800 personnes.


Dimanche, l'ANL a mené des frappes aériennes sur le sud de la capitale et tenté de progresser vers le centre à partir de l'ancien aéroport international, au sud de la ville. Les hommes d'Haftar étaient alors à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale.


Lundi, l'aéroport de Mitiga, dans les faubourgs est de Tripoli, le seul encore en activité dans le secteur de la capitale, a été bombardé par un avion et le gouvernement Serraj a décidé de le fermer.


Le GNA a annoncé avoir reçu des renforts de Misrata, une ville côtière située à moins de 200 km à l'est de la capitale. L'opération "Volcan de la colère" a été lancée pour défendre la ville face à l'offensive d'Haftar.


L'Onu, qui a demandé une trêve pour évacuer les blessés, entend toujours organiser une conférence nationale de paix du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays.


L'émissaire spécial de l'Onu Ghassan Salamé a rencontré lundi Serraj à Tripoli pour étudier les moyens de l'aider « dans cette situation critique et difficile », indique sur Twitter la mission de l'Onu en Libye.


Après l'ONU, les Etats-Unis et le G7, l'Union européenne a réclamé lundi un cessez-le-feu et un retour à la table des négociations.


La France a assuré lundi qu'elle n'était pas au courant des intentions du maréchal Haftar et qu'elle n'avait « aucun plan caché » à ce sujet, a déclaré une source diplomatique française en réaffirmant le soutien de Paris au gouvernement de Fayez al Serraj.


« L'urgence en Libye est de protéger la population civile, faire cesser le feu et remettre les acteurs libyens autour de la table », a dit cette source.


Signes des crispations, les zones d'ombres présumées entourant le rôle joué par la France ont fait l'objet samedi d'un entretien selon Paris - une convocation selon Tripoli - entre l'ambassadrice de France pour la Libye Béatrice le Fraper du Hellen et le Premier ministre Fayez el Serraj.


Ce dernier « a été direct en demandant des explications sur notre rôle », a confirmé la source diplomatique française. « L'ambassadrice lui a redit que nous n'avions rien à voir avec cette offensive militaire, qu'au contraire nous avions fait passer des messages à Haftar pour le dissuader de marcher sur Tripoli et que nous allions refaire passer des messages ».

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