MigrationLes Pays-Bas ont expulsé 250 demandeurs d’asile marocains
Quelque 250 ressortissants marocains ayant tenté de demander l’asile aux Pays-Bas ont été extradés vers le Maroc, a fait savoir le secrétaire d'État à la Justice hollandais, Eric van der Burg, dans une interview au journal néerlandais Telegraaf. Un chiffre qui refléterait, selon lui, la réussite de l’accord renforcé signé avec le royaume sur le rapatriement des demandeurs d’asile ne remplissant pas les conditions nécessaires.
D'après Van der Burg, 700 autres personnes figurent sur la liste de rapatriement pour les six prochains mois. Bien que le Maroc ait été « réticent » à accepter le rapatriement en provenance des Pays-Bas, le gouvernement néerlandais a investi dans l'amélioration des relations entre les deux pays, ce qui porte désormais ses fruits.
Malgré cette amélioration, Van der Burg a déclaré au journal que de nouveaux arrivants s'adaptent désormais aux circonstances modifiées et certains disparaissent dans l'illégalité avant le rejet de leur demande d'asile. « Ils savent très bien qu'ils ne peuvent pas rester et qu'ils seront placés en détention si leurs demandes sont rejetées », a-t-il expliqué.
Selon l'agence nationale de statistiques CBS, environ 800 ressortissants marocains ont demandé l'asile aux Pays-Bas l'année dernière. Cependant, il reste très improbable que ces demandes soient approuvées, le pays ayant durci les conditions d’octroi d’asile, notamment pour les Marocains.
En raison du classement du Maroc comme pays stable, les Marocains ne sont généralement pas éligibles à l'asile aux Pays-Bas. En 2020, le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, avait annoncé une décision selon laquelle les demandeurs d’asile marocains qui ont essuyé un rejet seraient détenus jusqu’à leur expulsion vers le Maroc. La mise en place de cette diapositive a été au début entravée par l’état tendu des relations entre le Maroc et les Pays-Bas.
Le gouvernement marocain, faute de pouvoir s’assurer de l’identité des personnes concernées, a refusé de fournir des documents de voyage aux Marocains qui s'étaient rendus aux Pays-Bas dans l’espoir d’obtenir l'asile. En conséquence, les demandeurs d'asile marocains déboutés voyaient les démarches d’expulsion de ceux-ci ne pouvaient pas aboutir et les personnes en question finissaient par être libérées. Cependant, avec la reprise de la coopération entre les deux pays, le Maroc a commencé à délivrer les documents de voyage nécessaires au rapatriement des demandeurs d’asile marocains, permettant ainsi leur extradition des Pays-Bas.
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