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Les Roses du Dadès
Mamma Group alerte El Ferdaous et Qotbi sur le devenir du patrimoine moderne au Maroc

25.04.2021 à 10 H 22 • Mis à jour le 25.04.2021 à 10 H 24 • Temps de lecture : 3 minutes
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Dans une pétition mise en ligne par l'organisation patrimoniale Mamma Group, le ministère de la Culture et la Fondation Nationale des Musées sont interpellés. « C’est en effet avec stupeur que nous avons appris la nouvelle d’une vente aux enchères Artcurial (société française installée à Marrakech) organisée le 30 mai 2021, dans laquelle sont mises en vente des « intégrations » de Mohammed Chabâa et Mohamed Melehi », souligne-t-on, ajoutant : « Autrement dit des œuvres pensées pour et intégrées de manière pérenne à l’architecture. Ces panneaux peints pour plafond et ces claustras en bois sculpté furent conçus de manière intégrale et organique avec le bâtiment qui les accueille  et de concert entre artistes et architectes ».


Il est question ici de l'hôtel Les Roses du Dadès, construit dans les années 70 à Kelaât M'Gounna et réalisé des architectes feux Abdeslam Faraoui et Patrice de Mazières qui, précise Mamma Group, « trouvèrent avec les artistes du groupe de Casablanca de parfaits collaborateurs ».

 

Pour rappel, comme nous l’écrivions : dans le cadre d’une vente d’Artcurial, des œuvres ont été retirées de l’hôtel Les Roses du Dadès. Malgré la réaction du ministre de la Culture, Othman El Ferdaous, assurant que les œuvres allaient être classées au patrimoine national, rien n’a été fait quant au sort de l’hôtel. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir professionnels, amateurs comme héritiers et ayant-droits des artistes ici lésés. Malgré tout le tapage médiatique, Artcurial maintient sa vente qui aura lieu le 30 mai prochain.

 

Dans sa missive, l'association affirme qu'il « est extrêmement choquant qu’à des fins purement spéculatives et mercantiles on ait laissé faire ce démantèlement d’un joyau artistique  emblématique de l’âge d’or de l’art moderne marocain, notamment avec les artistes du Groupe de Casablanca, aujourd’hui célébrés de par le monde. Quelles que furent les motivations du propriétaire des lieux pour se défausser de ses responsabilités, touchant à la fois à l'entretien et à la conservation de ces intégrations, il est d’autant plus choquant que les héritiers et ayant droits de Chabâa et Melehi n’aient nullement été tenus au courant ».


« Dans le cas où la procédure d'inscription au patrimoine national (loi 22-80) ne permettrait pas de protéger à temps un bâtiment et ses intégrations, il revient aux pouvoirs publics (le Ministère de la culture et la Fondation Nationale des Musées), d'intervenir. D’abord pour stopper la vente des œuvres attribuées à Chabâa et Melehi, annoncée pour le 30 mai prochain par Artcurial, et ensuite pour interdire toute exportation des œuvres concernées hors du Maroc, qu'elle soit temporaire ou définitive, afin d'éviter leur défiguration et spoliation, préconise le groupement d'experts », peut-on lire.


« Une procédure de classement rapide des hôtels "Roses du Dadès", "Gorges du Dadès" et "Taliouine" par le Ministère de la Culture constituerait une prise de conscience salvatrice face à la mise en danger de notre patrimoine culturel national », conclut-on.


Parmi les premiers signataires, on retrouve les héritiers et ayant droits de Chabâa/Melehi/Faraoui. On apprend également qu'une cellule de soutien à la cause de la sauvegarde des hôtels-intégrations Faraoui/De Mazières/Groupe de Casablanca est créée. Le groupe de soutien est composé par ailleurs d'architectes marocains de renom : Rachid Andaloussi, Fikri Benabdellah, mais aussi d'artistes, écrivains et chercheurs : Abdelattif Laâbi, Mohammed Bennis, Abdelkader Melehi, Mostafa Nissabouri ou encore Toni Maraini.



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Par @soufianesbiti
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