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Education
Une enseignante française au Maroc suspendue pour avoir « promu » l’homosexualité

10.04.2023 à 01 H 43 • Mis à jour le 10.04.2023 à 01 H 43 • Temps de lecture : 2 minutes
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L’Agence pour les établissements français à l’étranger a décidé de suspendre de ses fonctions une enseignante du Groupe scolaire unifié Honoré de Balzac de Kénitra pour « manquement grave dans sa posture professionnelle et ses pratiques pédagogiques », rapporte RFI.


La décision prise avant la fin de la procédure judiciaire engagée par des parents d’élèves fait suite à une polémique née fin 2022 et largement relayée depuis par les médias. Deux d’entre eux avaient alerté la direction de l’établissement concernant les propos de l’enseignante, tenus en classe devant des élèves de moins de dix ans.


L’enseignante aurait, selon ses détracteurs, notamment « promu » en classe des images à caractère homosexuel, mais elle aurait aussi évoqué l’Iran, le prophète de l’Islam et la religion musulmane en général.


« L’administration de l’école a informé les familles des élèves de sa décision de renvoyer l’enseignante concernée de l’école et de mettre fin à ses fonctions, après que les responsables de l’établissement Balzac ont été convaincus de la gravité de l’affaire et de ses dangers et pour les élèves et pour la réputation de l’école elle-même, qui doit rester toujours un espace de sécurité de tolérance et de vivabilité », a annoncé Me Abderrahim Jamai, avocat des parents, dans un communiqué diffusé à la presse.


Les parents avaient décidé de porter plainte, fin février au motif que l’établissement scolaire n’aurait pas répondu à leur requête de manière appropriée. Le ministère public près le tribunal de première instance de Kénitra a ouvert une enquête judiciaire sur « des faits d’apologie de comportements déviants de nature à porter atteinte aux symboles de l’islam et qui affectent les croyances religieuses des enfants les appelant à accepter les conceptions homosexuelles et à diffuser les perceptions faisant l’éloge des relations homosexuelles ».


« La responsabilité de protéger les enfants contre tous les abus et toutes exploitations reste tributaire de la sensibilisation de l’opinion publique, de l’engagement des autorités et des institutions à tous les niveaux, au premier rang les établissements scolaires et éducatifs et les rôles pionniers qu’ils jouent (…) », a poursuivi Me Jamai dans son communiqué.


Contacté par RFI, l’avocat a ajouté que «  l’apologie de l’homosexualité » n’a « en aucun cas sa place dans une école  » d’autant plus face à «  d’aussi jeunes enfants ».


Pour rappel, la loi marocaine incrimine l’homosexualité à travers l’article 489 du code pénal qui prévoit une peine de prison allant jusqu’à trois ans. Plusieurs organisations des droits humains dénoncent la poursuite de l’application de cet article à l’encontre de la communauté LGBT+.

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