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TerrorismeDes documents déclassifiés dressent les profils détaillés des détenus de Guantanamo

11.08.2016 à 15 H 47 • Mis à jour le 11.08.2016 à 15 H 47 • Temps de lecture : 3 minutes
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Des documents déclassifiés du département américain de la Défense dressent pour la première fois le profil détaillé des « ennemis combattants » toujours détenus sur la base de Guantanamo.

Des documents déclassifiés du département américain de la Défense dressent pour la première fois le profil détaillé des « ennemis combattants » toujours détenus sur la base de Guantanamo.


Si certains sont des militants armés, d'autres en revanche ne semblent avoir entretenu que des liens très flous avec la nébuleuse Al Qaïda.


Des prisonniers du camp X-Ray. JOHN MOORE/ GETTY


Ce rapport, rendu public mercredi par la sénatrice républicaine Kelly Ayotte, porte sur plus de 100 prisonniers qui étaient encore détenus en novembre 2015. Une vingtaine d'entre eux ont depuis été transférés.


Un dossier de 33 pages est consacré à Khalid Cheikh Mohammed. Un temps considéré comme le numéro 3 d'Al Qaïda, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington a été arrêté en 2003 au Pakistan.


La lie de la lie des détenus selon une sénatrice

D'autres documents concernent Mahammad Mani Ahmad al Qahtani, qui s'était vu interdire l'entrée sur le territoire des Etats-Unis en août 2001. Selon le rapport, il aurait dû être le 20e membre des commandos qui ont détourné des avions de ligne et les ont précipités sur les tours-jumelles du Word Trade Center et le Pentagone. Il s'est ensuite battu en Afghanistan.


Mahammad Mani Ahmad al-Qahtani. GETTY IMAGES


« La plupart des détenus qui restent à Guantanamo sont la lie de la lie, comme le prouve le fait que 93 % des détenus qui y étaient toujours à la fin de l'année dernière ont été évalués comme posant un haut risque », souligne Kelly Ayotte dans un communiqué. La sénatrice milite pour le maintien du centre de Guantanamo. Elle poussait depuis des années le Pentagone à détailler davantage le profil des détenus. Mais d'autres semblent n'avoir entretenu qu'un lien distant avec les armes.


La sénatrice américaine Kelly Ayotte. La sénatrice milite pour le maintien du centre de Guantanamo. Elle poussait depuis des années le Pentagone à détailler davantage le profil des détenus. CHERYL SENTER/ AP


Détenu depuis plus de dix ans, Mohammed Saïd Salim ben Salman est ainsi présenté comme ayant été formé dans un camp d'entraînement d'Al Qaïda mais aurait été employé « possiblement comme cuisinier » sur la ligne de front. Un autre, Abdoul Zahir, faisait office de comptable et de traducteur mais, peut-on lire dans les documents déclassés, il travaillait sous la contrainte, Al Qaïda et les taliban menaçant de s'en prendre à sa famille.


Le centre de détention de Guantanamo est une résultante des attentats du 11-Septembre et de la « guerre contre le terrorisme » déclaré en réaction par George W. Bush.


Trou juridique

Il a été créé par l'administration Bush après le déclenchement de l'intervention militaire en Afghanistan contre le réseau Al Qaïda et le régime des taliban, fin 2001, pour y détenir des "ennemis combattants" capturés sur le théâtre des opérations. Les premiers prisonniers sont arrivés le 11 janvier 2002 et ont été regroupés au camp X-Ray, enchaînés et parqués dans des cages grillagées. Les installations ont ensuite évolué en un centre de détention moderne.



A son arrivée à la Maison Blanche, en janvier 2009, Barack Obama s'était engagé à fermer dans un délai d'un an ce centre de détention qualifiée de "trou noir juridique" par les organisations de défense des droits de l'homme. Mais il n'a pu tenir sa promesse.


Il reste aujourd'hui 76 détenus, dont 31 ont été jugés aptes à être transférés.


Lire aussi : Les rêves de retour d’Abdellatif Nasir, dernier prisonnier marocain de Guantanamo


Avec Agences

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