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EnquêteTouristes scandinaves décapitées: la piste terroriste privilégiée

19.12.2018 à 20 H 42 • Mis à jour le 20.12.2018 à 11 H 21 • Temps de lecture : 3 minutes
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Une vidéo insoutenable montrant la décapitation de deux jeunes femmes partiellement dénudées et allongées à même le sol, dont l’une était encore en vie, circule sur les réseaux sociaux. Interrogée par Le Desk, une source sécuritaire autorisée indique que ces images sont encore en cours d’analyses et que « la piste terroriste est prise très au sérieux ». Le Procureur du Roi près la Cour d'Appel de Rabat confirme que le principal suspect appartient à une organisation radicale

Les deux jeunes femmes scandinaves, la Danoise Louisa Jespersen, 24 ans, et la Norvégienne Maren Ueland, 28 ans, qui ont été retrouvées mortes, égorgées puis décapitées, lundi 17 décembre, dans une région montagneuse isolée du Haut Atlas, à dix kilomètres du village touristique d’Imlil, ne l’auraient pas été pour des motifs à caractère sexuel comme on pu l’avancer certaines sources citées par la presse internationale et l’Agence France Presse.


Alors qu’une vidéo insoutenable montrant la décapitation de deux jeunes femmes partiellement dénudées et allongées à même le sol, dont l’une était encore en vie, circule sur les réseaux sociaux, des sources sécuritaires ont confirmé, d’abord à Medias24, que la piste terroriste était « confirmée ».

 

La vidéo, dont Le Desk détient copie, montre deux hommes, dont les visages n’apparaissent pas, camouflés par des bonnets, vêtus de coupe-vents, de pantalons de sport et de baskets, et armées de longs couteaux, s’en prendre avec une violence inouie sur l'une des victimes. Si celle-ci vient à être authentifiée, contrairement à ce qui avait été avancé par la presse internationale, les deux victimes n’auraient pas été décapitées sur le lieu de leur bivouac. On distingue nettement un mur de bâtisse le long duquel son corps ont été étendu à même le sol de ciment, ce qui indiquerait qu’après leur agression sous leur tente, elles ont été trainées dans un endroit clos, probablement une sorte de gîte de montagne.


Des photographies diffusées par l'agence AP montrent en effet que des masures à flanc de montagne ont été investies par des éléments de la Gendarmerie royale.


Des éléments de la Gendarmerie royale investissant des constructions à flanc de montagnes dans la région d'Imlil. AP


« Ceci est pour nos frères de Hajine... »

Interrogée par Le Desk, une source sécuritaire a confirmé que les enquêteurs avaient analysé ces images, sans pour autant formellement attester qu’elles sont en lien avec l’affaire, mais la vidéo de la décapitation qui montre furtivement le visage d'une des victimes et la bande sonore où l'ont distingue les tueurs parler de vengeance, tendent cependant à le confirmer. L'un des tueurs dit d'abord distinctement en dialecte marocain « Attrape, Attrape !, avant de répéter à deux reprises au moins, mais cette fois en arabe classique : « Ceci est pour nos frères de Hajine (...) Voici vos têtes ennemis de Dieu ! », une ville où sont reclus des jihadistes récemment bombardée en Syrie.  


De ce fait, « la piste terroriste est prise très au sérieux », a concédé la source autorisée questionnée par Le Desk.


Selon cette même source qui demeure donc encore prudente quant à l’interprétation des images en question, des éléments filmés sont en cours d’analyse à travers lesquels les meurtriers auraient bel et bien revendiqué leur crime tout en se déclarant affidés au groupe Etat Islamique (Daech). Mais à ce stade de l'enquête, aucune confirmation sur l'authenticité de ces données n'a été établie.


Quatre individus sont impliqués dans cet assassinat qui aurait donc manifestement un caractère terroriste, dont l’un d’eux a été arrêté mardi par les services du BCIJ menant l'enquête. Un communiqué du Procureur du roi près la Cour d'appel de Rabat, a établi que ce principal suspect appartient à une organisation radicale. Il ajoute aussi que la vidéo des décapitations est toujours en cours d'examen et que l'opinion publique sera informée en temps opportun.


Communiqué du Procureur du Roi.


Les trois autres, dont l'identification a été permise via une caméra installée dans un gîte de campeurs, sont toujours en cavale. Ils seraient, très probablement à l’origine de la diffusion de la vidéo, montrant la mise à mort des deux touristes, pour autant qu'elle soit en lien avec l'affaire. Par ailleurs, des photographies des supposés assassins circulent également sur les réseaux sociaux. Deux d’entre eux auraient été identifiés comme se nommant Younes O. et Abdessamad E.


Les services de sécurité ont depuis diffusé leurs trois portraits.


Les trois suspects encore en cavale


Les autorités ont annulé toutes les randonnées dans les environs de Marrakech, selon des sources proches de l’enquête.

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Par @MarocAmar
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