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n°147.1999-2017 : les rendez-vous manqués avec le Rif

18.05.2017 à 14 H 40 • Mis à jour le 18.05.2017 à 14 H 40 • Temps de lecture : 7 minutes
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Le « nouveau concept d’autorité » voulu par le roi à son accession au trône n’a pas eu d’effet probant sur la gestion locale du Rif, région traditionnellement frondeuse et à la traîne du développement du pays. Les années ont passé, marquées par autant d’erreurs politiques que de malentendus. Résultat : aujourd’hui, la crise de confiance est totale et elle s’exprime dans la rue

Du discours royal d’octobre 1999 à Casablanca sur « le nouveau concept d’autorité » aux menaces de poursuites judiciaires à l’encontre des leaders du mouvement social du Rif, la politique de Rabat reste marquée par davantage de promesses que d’engagements tenus, et surtout par une suite sans fin de maladresses politiques qu’aucune contre-offre sérieuse n’est venue endiguer.


Le « nouveau concept d’autorité », idée de rupture avec les pratiques de l’ancien règne trouvait tout son sens dans le Rif, épicentre de toutes les tensions marocaines. « Il y a celles entre le pouvoir central et la province. Celles entre la culture arabe et la langue berbère qui domine cette région. On est aussi aux marges du Maroc en direction de la Méditerranée, à cheval sur l'Espagne et non loin de l'Algérie. L'immigration est donc très présente. C'est aussi le point de passage vers l'Europe des marchandises, de la contrebande, de la drogue mais aussi des migrants subsahariens. Le Rif est le lieu de toutes les tensions », synthétisait récemment l’historien Pierre Vermeren. Une province qui pâtit d'importantes carences administratives, et pire, rebute ingénieurs, médecins, et hauts-fonctionnaires, ajoutant ainsi au cercle vicieux du mal développement local.


Il faut remonter les fils de l’Histoire pour comprendre la complexité de la crise de confiance qui s’est installée au fil des ans entre les Rifains, attachés à leur passé de lutte contre les puissances coloniales, et le pouvoir central. Il y a eu les années Hassan II, marquées par les horreurs dans lesquels le général Oufkir s’est illustré. Ceux qui ont vécu cela, du côté des forces de l’ordre ou, enfant dans la rue, vous le raconteront : cela vous marque toute une vie. Ce sont des images de violence sourde et gratuite, des images de sang et de désespoir. Des images « d’épuration » en 1958-1959.

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