En clair
Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita lors de la visite des envoyés israéliens à Rabat, le 22 décembre 2020. REUTERS
n°696.Accueilli comme historique, le deal Maroc-USA-Israël est-il déjà insignifiant ?
Sept mois après la signature de la Déclaration conjointe entre le Maroc, les États-Unis et Israël, l’époque de l’idylle tripartite fondée sur des intérêts particuliers à chacune des parties semble bien révolue. Le momentum singulier né d’un alignement de planètes favorable autant pour Washington, Tel-Aviv que Rabat n’est plus de mise. Analyse
Éprouvées par le turn-over majeur connu par les acteurs du deal présenté comme historique, la volonté de la nouvelle administration étasunienne d’aborder « à sa manière » les Accords d’Abraham et les agressions israéliennes à Jérusalem et la bande de Gaza, les relations entre Rabat, Washington et Tel-Aviv suivent depuis quelques mois un train de sénateur.
La proclamation du 22 décembre dernier paraît désormais orpheline de deux de ses principaux instigateurs : Donald Trump, battu à l’élection présidentielle par Joe Biden, et le désormais ancien premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, remplacé par Naftali Bennett, un personnage improbable issu de l’ultra-sionisme qui se retrouve à la tête d’une coalition hétéroclite mêlant droite annexionniste, gauche et parti arabe.
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