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n°475.Palestine: le plan Trump miné par l’échec annoncé de la conférence de Bahreïn

24.06.2019 à 10 H 29 • Mis à jour le 24.06.2019 à 10 H 30 • Temps de lecture : 14 minutes
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Officiellement destiné à réunir les financements du volet économique du plan de paix américain pour le Moyen-Orient, l’atelier de Manama s’annonce comme un fiasco majeur, qui pourrait sonner le glas, au moment où le président américain entre en campagne pour sa réélection, de son projet d’« accord du siècle »

Mardi 25 juin s’ouvrira à Manama, capitale du royaume de Bahreïn, la conférence sur la paix au Proche-Orient annoncée depuis un mois par une administration Trump dont la diplomatie est plus illisible et imprévisible que jamais. C’est en effet à moins de 200 kilomètres des côtes de l’Iran, au bord de l’affrontement militaire avec les États-Unis, que Washington et une poignée de représentants des capitales arabes, en majorité hostiles au régime de Téhéran, vont examiner le projet conçu par la Maison Blanche pour mettre un terme au plus vieux conflit de la région.


Alors qu’on est passés vendredi 21 juin à deux doigts du pire, lorsque Donald Trump a annulé à la dernière minute une frappe contre trois cibles iraniennes, en représailles à la destruction par l’Iran d’un drone de surveillance américain dans la région du détroit d’Ormuz, le forum de Manama peut paraître saugrenu dans un environnement géopolitique aussi instable. Mais son maintien, qui n’a, jusqu’à présent pas été discuté, illustre les errements d’une diplomatie et d’un président capable de menacer l’Iran « d’anéantissement » avant de se dire prêt à être « le meilleur ami des Iraniens s’ils renoncent à leur programme nucléaire militaire ». Ce qu’ils ont déjà fait par l’accord économique international de 2015 dont Trump s’est retiré.


Définie à l’origine comme un sommet international destiné à présenter et à financer le volet économique de « l’accord du siècle » promis par le président américain et perpétuellement ajourné, la réunion de Manama a, au fil du temps et des échecs essuyés par ses organisateurs, changé d’ambition, d’envergure et de dénomination. L’événement qui se déroulera mardi 25 et mercredi 26 juin à Manama n’est plus désormais qu’un modeste « atelier économique » réunissant des hommes d’affaires et des diplomates ou politiciens de second rang. Son slogan, « De la paix à la prospérité », est censé résumer la « vision économique » proposée par Trump aux Israéliens et aux Palestiniens, dont les représentants ne seront pas là.


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