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Maritime
DFDS conteste l’attribution de la ligne Tarifa-Tanger à Baleària

19.11.2024 à 04 H 21 • Mis à jour le 19.11.2024 à 04 H 21 • Temps de lecture : 2 minutes
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L'opérateur danois met en cause le modèle technique et économique présenté par son concurrent espagnol et qualifie de « fantaisistes » ses estimations de trafic minimum

La compagnie maritime FRS Iberia Maroc, filiale de la compagnie danoise DFDS, a remis en question l'annonce faite par Baleària concernant l'attribution prochaine de la ligne de ferry entre Tarifa et le port de Tanger Ville. Dans un communiqué, le groupe maritime a fustigé l'annonce de Baleària intervenue avant toute information officielle émise par l'Autorité Portuaire de la Baie d’Algésiras (APBS), à l’origine de l'appel d'offres pour la ligne et surtout remis en question la viabilité du projet présenté par la compagnie maritime basée à Dénia (Valence). DFDS a dans la foulée exhorté l'autorité portuaire à « réviser » les notes attribuées dans cette compétition et a également proclamé à son tour que son offre technique d'offre est, en fait, celle qui obtient « le score le plus élevé ».


Baleària avait précédemment déclaré avoir remporté le concours que ce soit au niveau technique qu’économique. La compagnie maritime a ainsi prétendu soumis l'offre la plus durable et la plus innovante avec un investissement de 142 millions de dollars (M $) dans la construction de deux ferries rapides électriques sans émissions carbone et d'une capacité de 800 passagers, l'électrification des ports et le système de recharge des batteries. La construction de ces deux catamarans électriques devant être réalisée au chantier naval Astilleros Armon, à Gijón, et durer deux ans et demi.


Cependant, DFDS souligne désormais qu'il est « le seul participant à avoir pleinement respecté les termes du cahier des charges » et à avoir présenté « un plan de trafic minimum réaliste et viable ». C'est l'un des aspects sur lesquels se concentre la filiale du groupe danois pour remettre en question la proposition de Baleària, dans un concours auquel Sercomisa a également participé.


« Baleària a présenté une offre que nous considérons comme imprudente, basée sur des projections irréalistes et un trafic minimum fictif qui ne peut clairement pas être atteint », attaque DFDS dans son communiqué, qualifiant même les projections de son concurrent comme « fantaisistes ». Le Danois souligne que le « non-respect d’un trafic minimum est prévisible dès le début » de la concession. Cet aspect serait essentiel compte tenu de la règle de concurrence qui précise que le non-respect d'un trafic minimum pendant deux années consécutives entraînera la résiliation prématurée du contrat. « Cela met en danger la stabilité opérationnelle du port », affirme DFDS.


L'autre aspect que le groupe maritime remet en question concerne le développement des infrastructures électriques pour recharger les ferries dans les deux ports de la ligne, l'un des engagements que Baleària a rendu public en se proclamant probable gagnant. Selon DFDS, cet approvisionnement dans le port de Tanger Ville « manque d'appui technique et de coordination de base réaliste », étant donné que « rien ne prouve » que l'autorité portuaire de Tanger Ville ait été consultée, alors que sa participation est essentielle pour garantir les infrastructures et l’approvisionnement en électricité nécessaires. Ainsi, de l'avis de cette compagnie maritime, le projet de l'entreprise dirigée par Adolfo Utor est « incohérent » et « semble plus orienté vers l'obtention de points dans l'évaluation technique que vers sa mise en œuvre effective ».

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