Sommet arabe de Bagdad : un soutien affirmé au Maroc et à ses initiatives régionales

La 34e session du Conseil de la Ligue des États arabes, réunie samedi à Bagdad au niveau du sommet, a marqué un nouveau jalon dans la diplomatie marocaine. Conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la délégation marocaine a activement pris part aux travaux de cette réunion qui s’est conclue par l’adoption de la « Déclaration de Bagdad », saluant plusieurs initiatives portées par le Royaume.

L’un des moments forts de ce sommet a été le soutien officiel exprimé par les États membres de la Ligue arabe à la candidature du Maroc pour un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029. Les chefs d’État et de gouvernement arabes ont appelé à mobiliser tous les efforts diplomatiques en direction des pays amis pour assurer la réussite de cette candidature, qui s’inscrit dans la continuité de l’engagement du Maroc en faveur de la paix et de la sécurité internationales.

En marge de cette session, Nasser Bourita a eu des entretiens avec son homologue syrien, Assaad Al-Chaibani, illustrant la volonté de Rabat de renforcer ses échanges diplomatiques avec l’ensemble des pays de la région.

La « Déclaration de Bagdad » a également mis en avant le rôle essentiel que joue le Maroc dans la lutte contre l’extrémisme et la formation religieuse. Les dirigeants arabes ont ainsi salué les efforts du Royaume à travers la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains et l’Institut Mohammed VI de formation des Imams, Morchidines et Morchidates, appelant à poursuivre la valorisation de ces institutions dans le renforcement de la modération religieuse sur le continent.

Par ailleurs, le sommet a salué l’accueil par le Maroc du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, confirmant une nouvelle fois le leadership du Royaume dans la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent.

Sur le dossier libyen, la Ligue arabe a rappelé la centralité de l’Accord politique de Skhirat, signé en 2015 sous l’égide du Maroc, en tant que cadre de référence essentiel pour parvenir à une solution politique inclusive et durable à la crise en Libye. Cette position a été formellement réaffirmée dans la résolution relative aux derniers développements en Libye, contenue dans la Déclaration finale.

Les chefs d’État arabes ont, par ailleurs, réitéré leur soutien indéfectible à la cause palestinienne, saluant particulièrement le rôle du Comité Al Qods et de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, placés sous la présidence du Roi Mohammed VI. Ils ont exprimé leurs remerciements au Maroc pour sa contribution à l’augmentation du capital des Fonds Al Qods et Al Aqsa, en appui au budget de l’État palestinien et à la résistance du peuple palestinien face à l’occupation.

Outre Nasser Bourita, représentant personnel du Roi, la délégation marocaine comprenait Mohamed Ait Ouali, ambassadeur du Maroc en Égypte et représentant permanent auprès de la Ligue des États arabes, Abdelkrim Bensellam, chargé d’affaires à l’ambassade du Maroc à Bagdad, Abdelali El Jahid, chef de la division des organisations arabes et islamiques au ministère des Affaires étrangères, Hicham Ould Sallay, représentant permanent-adjoint auprès de la Ligue arabe, et Mohamed Nouri, conseiller à la représentation permanente du Royaume.

Ce sommet, riche en échanges et en résolutions, a ainsi renforcé la position du Maroc en tant qu’acteur clé des dynamiques régionales, tant sur les plans diplomatique que sécuritaire et religieux. Le cap est désormais mis sur la mobilisation pour assurer le succès de la candidature du Royaume au Conseil de sécurité de l’ONU.

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