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Economie
Télécoms, énergie et construction : trois moteurs de la conjoncture au premier trimestre 2025

27.05.2025 à 08 H 14 • Mis à jour le 27.05.2025 à 09 H 40 • Temps de lecture : 2 minutes
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La note de conjoncture du mois de mai, établie par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des Finances, confirme une conjoncture orientée à la hausse pour les télécommunications, l’énergie, la construction et le financement immobilier.


Le secteur des télécommunications poursuit sa progression au premier trimestre, tiré par la forte demande en services mobiles et Internet. Le parc de la téléphonie mobile a enregistré une hausse de 3,9 % en glissement annuel, atteignant 57,4 millions d’abonnés à fin mars. Cette évolution permet au taux de pénétration d’atteindre un niveau de 155,8 %, contre 149,2 % à la même période en 2024 et seulement 127 % cinq ans plus tôt.


Les connexions à Internet connaît un essor parallèle. Le nombre d’abonnés s’est établi à près de 39,9 millions, en hausse de 4,1 % sur un an. Le taux de pénétration s’est hissé à 108,2 %, contre 103,4 % à la même période l’année précédente et 65,6 % en 2019.


Le secteur de l’énergie électrique a lui aussi connu un bon début d’année. La production nationale d’électricité a progressé de 5 % à fin mars 2025, dans la continuité de la tendance observée en 2024 (+5,7 %). Cette croissance s’explique principalement par l’augmentation de la production privée (+6,3 %) et surtout celle de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), en hausse notable de +9,6 %.


En revanche, les énergies renouvelables issues des projets encadrés par la loi 13-09 ont subi un recul marqué de 15,5 %, après une envolée de 42,8 % un an plus tôt. Ce repli contraste avec la hausse continue de la demande, comme en témoigne l’augmentation du volume d’énergie appelée nette (+4,2 %).


Sur le plan des échanges extérieurs, les importations d’électricité ont progressé de 2,1 %, contre une baisse de 5,4 % l’an passé. À l’inverse, les exportations se sont contractées de 20,2 %, après une envolée de 74,5 % en 2024, signe d’un recentrage de la production sur la satisfaction des besoins domestiques.


Symbole de la relance du secteur du bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment, principal indicateur de la dynamique de la construction, ont bondi de 10,3 % à fin avril 2025. Cette performance contraste avec la hausse plus modérée enregistrée un an plus tôt (+3,5 %).


Le mois d’avril, qui marque le début du deuxième trimestre, a été particulièrement dynamique, avec une croissance des ventes de ciment de 32 %. Tous les segments de livraison ont contribué à cette embellie : +29,6 % pour la distribution, +34 % pour le béton prêt à l’emploi, +38 % pour le préfabriqué, +45,5 % pour l’infrastructure et +23,3 % pour le bâtiment.


Bien qu'elle trouve d'abord son origine dans la multiplication des grands chantiers d'infrastructure, cette relance se traduit aussi par un regain du financement immobilier. L’encours global des crédits à l’immobilier a progressé de 2,7 % à fin mars, contre 1,2 % un an auparavant. Pour la première fois, le total des crédits en circulation dans ce segment a dépassé le seuil symbolique des 313 milliards de dirhams.


Deux dynamiques expliquent cette évolution : une hausse de 2,2 % des crédits à l’habitat, qui restent le principal levier du financement immobilier, et un net rebond de 5,6 % des crédits destinés aux promoteurs, signalant une confiance renouvelée dans le marché résidentiel et dans la capacité des opérateurs à relancer les projets.

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