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Maghreb
Tunisie: la nouvelle constitution adoptée à 94,6% des voix, l’opposition dénonce une « dérive autoritaire » de Kais Saed

17.08.2022 à 00 H 37 • Mis à jour le 17.08.2022 à 00 H 37 • Temps de lecture : 1 minutes
Par
Kais Saed

Le projet de la nouvelle constitution en Tunisie, soumis au référendum du 25 juillet dernier, a été adopté à une majorité de 94,6 % des voix, selon l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).


« Le vote sur le projet de la nouvelle constitution a abouti à 94,6 % de "oui" contre 5,4 % de votants ayant dit "non" au projet en question », a précisé le président de l'ISIE, Farouk Bouasker, lors d’un point de presse dédié aux résultats définitifs du référendum.


La validation dudit projet par l’Instance intervient après l’épuisement des voies de recours formés par les parties contestataires des résultats préliminaires du scrutin annoncés le 26 juillet dernier, a-t-il ajouté.


La nouvelle constitution qui renforce nettement les pouvoirs du chef de l'Etat, entrera en vigueur à compter de la date de proclamation des résultats définitifs, après sa promulgation par le Président Kaïs Saïed et sa publication dans un numéro spécial du Journal officiel de la République, a fait observer le président de l’instance électorale tunisienne.


La nouvelle Constitution instaure un régime hyper-présidentiel, en rupture avec les limitations imposées au pouvoir du chef de l'Etat depuis 2014 pour éviter le retour d'une dictature semblable à celle de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 lors de la Révolution de jasmin. Avec ce texte, le président peut nommer et révoquer le chef du gouvernement et les ministres à sa guise, et il ne peut être destitué. Une deuxième chambre sera également créée au sein du Parlement pour représenter les régions tunisiennes.


Le taux de participation ne s'est cependant élevé qu'à 30,5 %. Les partis d'opposition, qui avaient appelé au boycott du scrutin du 25 juillet, dénoncent l'exercice du pouvoir de plus en plus autoritaire de Kais Saied. Le président [élu en] a notamment suspendu le Parlement depuis juillet 2021, et a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature par un organe « temporaire » tout en se donnant le pouvoir de limoger les juges.


Les partis d'oppositions dénoncent une « dérive autoritaire » de Kais Saied depuis un an. Les défenseurs des droits humains ont mis en garde contre un danger de retour de la dictature.

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