S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
Grand angle

Dans les rouages de la mécanique InDrive

10.06.2025 à 12 H 38 • Mis à jour le 10.06.2025 à 14 H 20 • Temps de lecture : 14 minutes
Par
ENQUÊTE.
Chaque jour, des milliers de courses sont effectuées par des centaines de chauffeurs via l’application de VTC InDrive, numéro 1 au Maroc d’un secteur évoluant dans une zone grise juridique. Mais derrière chaque kilomètre parcouru se cache une mécanique pensée pour contourner l’illégalité de l’activité et un circuit financier calibré pour échapper à la fiscalité du pays. Plongée dans les engrenages de la machine InDrive

Casablanca, 18 heures tapante. Sur le boulevard Abdelmoumen, plus engorgé que jamais, une piétonne cherche désespérément un taxi. Non pas que les fameuses citadines rouges soient rares en cette heure de pointe, bien au contraire. Sauf qu’il faut en dénicher une qui veut bien vous conduire à la destination désirée. Et c’est tout sauf une évidence : à plusieurs reprises, le véhicule convoité ralentit à la hauteur de la dame, son conducteur s’enquiert furtivement de la direction, puis redémarre en grommelant un désinvolte « Lla ! ».


Au bout de nombreuses et vaines tentatives, elle se résigne à la solution de repli : dégainer son smartphone et ouvrir une application de mise en relation avec une voiture de transport avec chauffeur, ou VTC. Le service a beau naviguer dans un no man’s land juridique et réclamer des tarifs sensiblement supérieurs à ceux des taxis, il s’est parfaitement installé dans les usages des Casablancais. C’est surtout le cas de la plus populaire de ces applications : InDrive.


Née en 2013, en Russie, dans le sillage du pionnier Uber, avant de s’établir dans la Silicon Valley, en Californie, InDrive a débarqué au Maroc en 2022, d’abord dans la capitale économique, venue se joindre aux quelque 600 villes dans 47 pays. Avec le succès que l’on connaît : selon la plateforme Data.ai, l’application est aujourd’hui la 16e la plus téléchargée au Maroc, toutes catégories confondues, et le numéro 1 incontesté de son secteur, loin devant les Careem (Émirats arabes unis) et autres Yango (Russie).


Si InDrive séduit autant d’utilisateurs, et surtout de conducteurs, c’est d’abord grâce à la facilité et la rapidité de son processus d’« affiliation », intégralement digitalisé. Il suffit ainsi de donner, exclusivement à coups de scans et de photos, des informations sur votre permis de conduire et sur votre véhicule, et vous voilà, après un délai variant de 24 à 48 heures, un nouvel « InDriver ». Ce statut donne le droit d’apparaître sur le radar des utilisateurs de l’application et donc de prendre des courses, mais à condition d’alimenter, toujours sur « l’appli », un solde correspondant à un paiement anticipé des commissions à verser à InDrive. On y reviendra.


Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk Grand angle