
Fraude au fisc norvégien : au cœur du système d’Egil Ødegård, implanté au Maroc
« On ne savait rien ! Tout nous est tombé sur la tête d’un jour à l’autre », nous confiait, il y a quelques semaines un ex-proche. « Il dépensait sans compter. On se disait que c’était normal pour un investisseur », glisse, non sans ironie, une autre source.
Lui, c’est Egil Ødegård. Un discret producteur de cinéma norvégien installé au Maroc depuis quelques années et qui a financé plusieurs productions cinématographiques depuis le temps. Tout récemment, on lui doit la comédie Za3zou3, mettant en scène l’humoriste Mohamed Bassou et l’influenceur-vlogueur Ezzoubair Hilal. Il avait également mis la main à la poche pour un des films du réalisateur Noureddine Lakhmari, BurnOut, sorti en 2017.
Dans l’industrie du cinéma au Maroc, Odgeard s’était fait un nom petit à petit, avec une réputation du gars à chéquier ouvert. Sauf que depuis peu, le natif de Hjørungavåg en Norvège fait petit à petit parler de lui pour un scandale digne d’un thriller hollywoodien. Il est aujourd’hui suspecté dans son pays d’avoir mis en scène une fraude à la TVA, estimée à plus de 452 millions de dirhams (MDH), soit 500 millions de couronnes (Mkr).

Ce jeudi 17 avril, à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, les éléments de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont procédé à son arrestation, sur la base d’une notice rouge émise par les autorités judiciaires norvégiennes à travers Interpol. L’affaire de la fraude au fisc en Norvège a rattrapé Ødegård au Maroc, alors que celui-ci y était paisiblement installé depuis pas mal de temps.

Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.