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Grand angle

Gilles Berdugo, lobbyiste occulte de Sicpa

02.06.2017 à 12 H 25 • Mis à jour le 02.06.2017 à 14 H 01 • Temps de lecture : 19 minutes
Par et
MALTA FILES
Le fils de Serge Berdugo, le représentant de la communauté juive du Maroc, et ambassadeur itinérant du roi Mohammed VI, a touché au moins 5,5 millions d’euros de la sulfureuse firme suisse Sicpa, spécialisée dans le traçage fiscal des paquets de cigarettes et des bouteilles d’alcool. Des paiements occultes qui posent d’autant plus question que Sicpa bataillait à la même période pour obtenir le renouvellement d’un contrat très controversé au Maroc



 


Tabac
Sicpa : des soupçons de corruption indélébiles
Le siège de Sicpa en Suisse
Connue surtout comme l’un des grands fournisseurs mondiaux d’encre de haute qualité utilisée dans l’impression de billets de banque et de timbres-poste, l’entreprise lausannoise est aussi un leader en matière de sécurité et d’authentification « track and trace » de divers produits. C’est dans ce domaine précis qu’elle est souvent donnée favorite pour assurer la traçabilité des cigarettes vendues dans le monde. Sa technologie SicpaTrace est déjà opérationnelle dans une dizaine de pays, dont le Maroc. Problème : dans certains pays, au Kenya et au Brésil notamment, ses contrats ont été entachés de scandales.


Face à Sicpa, les cigarettiers ont développé leur propre système Codentify et affirment qu’ils sont mieux placés pour assumer cette tâche du fait qu’ils maîtrisent toute la filière, de la production à la distribution.


Le point de départ : la contrebande de cigarettes est une pratique courante qui prive les Etats des milliards en droits d’assises. L’UE, par exemple, estime son manque à gagner à 10 milliards d’euros par an. Cette fraude préoccupe aussi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui y voit un risque pour la santé et qui, par conséquent, a fait voter un Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits de tabac en 2012 dans le cadre de sa lutte contre le tabagisme. Bruxelles s’en est inspirée et a introduit une nouvelle directive qui instaure un système européen d’identification et de sécurité pour détecter les produits illicites. Ce dispositif entrera en vigueur en 2019.

A quoi ont servi les millions d’euros de commissions offshore distribuées par la sulfureuse firme suisse Sicpa, spécialisée dans le traçage des paquets de cigarettes ? C’est la question posée par des documents confidentiels issus des Malta Files, analysés par Mediapart et ses partenaires de l’EIC, en collaboration avec Le Desk.

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