Interconnexion électrique Maroc-France : révélations sur les ébauches du projet

C'est un dossier d’une extrême importance qui vient d’atterrir sur le bureau de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. RTE, filiale d'EDF et gestionnaire du réseau de transport public d'électricité en France, vient de commettre un premier rapport officiel traçant les contours d'un projet stratégique qui risque de chambouler autant le système électrique français que marocain. Il s'agit du projet d'interconnexion électrique par liaison sous-marine entre la France et le Maroc.

Le chantier a été évoqué lors de la visite d'Emmanuel Macron au Maroc, au cours de laquelle le président français avait présidé, aux côtés du roi Mohammed VI, la signature d'un certain nombre d'accords, dont celui portant sur l'interconnexion électrique.

Les mois qui suivirent ont vu quelques échanges entre les deux gouvernements : d’abord un déplacement de Gérard Mestrallet, envoyé spécial de la présidence, qui avait rencontré différents responsables marocains, puis une réunion tenue à distance entre Leila Benali et son homologue français, Marc Ferracci, ainsi qu’avec des dirigeants de RTE, de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de l'Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen).

Mais après ces premières discussions, place au concret : c'est le rapport de RTE entre les mains que Leila Benali se rendra à Paris, le 6 juin prochain, pour rencontrer Marc Ferracci, ministre français de l'Industrie et de l’Énergie. Objet du meeting : discuter des scénarios esquissés et de l'éventuel cadre de partenariat que déroule le document.